Du 8 au 12 mars, mené par Kader Belarbi, Le ballet du Capitole présentera un ensemble de trois ballets, A Million Kisses to My Skin de david Dawson, The Vertiginous Thrill of Exactitude de William Forsythe et A.U.R.A. (Anarchist Unit Related to Art) de Jacopo Godani.
Hier soir, j’ai eu le plaisir de pouvoir assister à la dernière répétition en costume avant la première représentation ce soir. Avant d’assister au ballet, Kader Belarbi, directeur et chorégraphe du Ballet du Capitole est venu s’entretenir avec les quelques chanceux auxquels j’appartenais pour nous parler de son aventure et de ce fabuleux ballet. Avec passion, il nous a expliqué que ses 35 danseurs aux 14 nationalités avaient travaillé intensément pendant un mois pour créer ce chef d’œuvre. Pour lui, il est important que tous les danseurs puissent s’entendre pour que le ballet soit parfait.
Dès le lever de rideau, je fus subjugué et fasciné par l’interprétation des danseurs sur scène. 14 nationalités unies et en osmose grâce à la danse. Du début à la fin, les danseurs n’ont eu de cesse de sauter, voltiger et s’envoler avec une extrême rapidité dans leurs mouvements. Aucun décor ni costumes complexes ne leur étaient nécessaires pour danser avec justesse et nous faire frissonner sans répit. Seule fantaisie osée par les chorégraphes, le jeu des lumières, en particulier chez Godani avec la lumière crue des néons pour renforcer ce moment où tout nous possède et nous fascine à la fois. Sur des airs de Bach, Schubert ou d’électroacoustique expérimentale, les corps des danseurs ont su dégager une énergie fluide et violente mais toujours avec beaucoup de justesse.
Lorsque le ballet s’est achevé, j’ai eu le sentiment d’un grand vide autour de moi tant l’expérience que je venais de vivre avait été intense. Une chose est certaine, si Dawson et Godani ont été les disciples de Forsythe, force est de reconnaître que chacun a su imposer son style avec ses différences dans ce genre néo-classique.
